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Artistes
Alexandre Stolypine dit Psyckoze Nolimit est un des précurseurs de la culture graffiti en France. Artiste peintre français, il est membre du 156 crew. Il débute dans le monde du graffiti dès 1984, à l’âge de 15 ans. À cette époque, cette culture ne représente qu’une quinzaine de personnes en France. Il commence par taguer ‘Acro. Il adopte ensuite le pseudonyme Psychose en 1987, en résonance aux attentats perpétrés à Paris par Action Directe, qui deviendra définitivement Psyckoze par la suite. Pendant quinze ans, Psyckoze va poursuivre sa quête identitaire afin de se faire reconnaître dans le microcosme du graffiti en renouvelant son style. Des palissades du Louvre à la Bastille en passant par les quais de Seine, il réalise des graffs dans les endroits les plus étonnants, cherchant surtout à surprendre. Il fait des graffs en couleur dans les tunnels du métro. C’est dans ce contexte qu’il rencontre Colt, qui sera un élément déterminant dans l’évolution de son style. Il expose pour la première fois en galerie en 1992, dans la galerie Magda Danyzs à Paris. En mai 1997, il présente une exposition personnelle Parcours et Parpaings, regroupant des oeuvres réalisées sur cinq ans. Sur 400 mètres carrés, il recrée une rue qu’il habille d’oeuvres réalisées sur différents supports. En juin de la même année, il réalise une exposition avec JonOne. Ses expositions s’enchainent depuis jusqu’à ce jour. Psyckoze développe aujourd’hui son travail en atelier et dans la rue qui sont pour lui indissociables. Le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée de Marseille a acquis plusieurs de ses oeuvres. Parallèlement à son action dans la ville, Psyckoze développe depuis 30 ans, une action sous la ville, dans les carrières souterraines de Paris. Dans cet espace hors du temps et des contraintes de la société, il poursuit une démarche d’intemporalité basée sur la trace afin que les oeuvres urbaines survivent aux générations présentes. Il a ainsi peint de nombreuses fresques, créé un parcours avec ses personnages dans le labyrinthe de 69 kilomètres du réseau. En 2012, il a réalisé et installé in situ, une mosaïque d’un de ses graffs, comme un pied de nez au caractère éphémère de cette culture. Cette mosaïque a d’ailleurs depuis été vandalisée.