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Né en 1882 à Nîmes, Auguste Chabaud est le cadet des 2 fils d’une famille protestante. Durant son enfance, il passe ses vacances à Graveson, au mas de Martin, la propriété viticole que ses grands-parents paternels légueront à ses parents en 1893. Il entre à 15 ans à l’école des Beaux- Arts d’Avignon, avant de s’installer à Paris en 1899. A l’académie Carrière. Il y rencontre Matisse, Derain, Puy, Laprade. Il peint sur les bords de Seine en plein air. En 1901, touchés par la grave crise viticole qui frappe le Midi, ses parents ne peuvent plus subvenir à ses besoins. Chabaud regagne Graveson avant de s’embarquer quelques mois comme pilotin sur un navire marchand partant vers les côtes de l’Afrique de l’ouest. Le suicide de son père la même année le contraint au retour. Ne pouvant que rarement acheter toiles et couleurs, il dessine à cette période sur du papier de boucherie. De 1903 à 1906, il fait son service militaire en Tunisie, d’où il rapporte de nombreux dessins et des peintures de petites dimensions. En 1906, il s’installe de nouveau à Paris et alternera jusqu’à la Première guerre séjours à Paris et à Graveson. Il élabore à cette période une oeuvre puissante, directe, à la fois fauve et expressionniste qui le situe dans les rangs de l’avant-garde. Il fréquente le Moulin de la Galette, les cabarets, les maisons closes de Montmartre, qui deviennent ses sujets de prédilection. Il expose au Salon des Indépendants, au Salon d’automne, au salon des Tuileries, chez Charles Malpel à Toulouse, est invité à une exposition de la Neue Secession à Berlin, expose chez Bernheim-Jeune à Paris, chez Berhe Weil et Clovis Sagot, au Salon de mai à Marseille. En 1913, aux Etats-Unis, il a participé à la grande exposition itinérante, l’Armory Show, auprés de Picasso et d’autres grands noms de la peinture. La critique le salue; les collectionneurs étrangers s’intéressent à lui. Il se consacre également à l’écriture. A son retour de la guerre, durant laquelle est mort son frère, il s’installe définitivement à Graveson pour aider sa mère à la gestion de la propriété familiale. En 1921, il épouse Valentine Susini avec laquelle il aura 8 enfants. Il puise désormais ses sujets dans son environnement provençal : paysages, vues du Mas, scènes agricoles, natures mortes. Il expose à plusieurs reprises à Paris, Lyon, Berlin, Tunis, Nîmes, Aix en Provence, Marseille et rédige de nombreux écrits dont plusieurs sont publiés. Il meurt à Graveson en 1955.